
BRICS : la Chine tente de contrer le G7
Le 15e sommet de ce groupe informel, sans la présence de Vladimir Poutine, s’ouvre à Johannesburg avec l’ambition de proposer un autre ordre international.
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e 15e sommet des BRICS, ce regroupement informel de cinq grandes nations « émergentes » dont le seul véritable point commun est l’ambition de proposer un autre ordre international encore dominé aujourd’hui par les économies les plus riches de la planète, s’est ouvert, mardi 22 août, à Johannesburg, sans la présence de Vladimir Poutine. Sous le coup d’un mandat d’arrêt lancé en mars par la Cour pénale internationale pour crimes de guerre, la déportation d’enfants ukrainiens vers la Russie, le chef du Kremlin n’a pas pris le risque de faire le déplacement dans le pays hôte de ce sommet qui, outre la Russie et l’Afrique du Sud, réunit depuis 2011 le Brésil, la Chine et l’Inde – la première lettre des cinq nations concernées formant l’acronyme anglais de BRICS.
En dépit de l’absence remarquée du président russe – une défection soigneusement minimisée par les médias nationaux, qui préfèrent insister sur sa « participation » à distance, en visioconférence –, le sommet colle parfaitement aux priorités de l’agenda diplomatique de Moscou : pour la Russie, il s’agit une nouvelle fois de démentir un quelconque isolement international et de proposer un front commun d’Etats susceptible de faire pendant au bloc occidental. Celui-ci « tente en vain de conserver son hégémonie », argumente le ministre des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, qui s’est rendu à Johannesburg, dans une tribune publiée par le journal sud-africain Ubuntu ; il y vante au passage avec force le rôle de la Russie, « Etat-civilisation », dans la formation d’un « ordre mondial multipolaire et plus juste ».